Et pour avoir les films classés par réalisateur ou par catégorie
Synopsis : Goya, artiste surréaliste provocateur, est le fils du comte Cerralbo, dont la famille a dominé Villaromero pendant des siècles. La guerre civile éclate, Villaromero se soulève contre les franquistes tandis que Guernica est bombardée.
Avis : Ceux qui ont incendié le cinéma Saint-Michel pour La Dernière tentation du Christ n'avaient pas du voir L'Arbre de Guernica. Des délires fantasmatiques et des scènes de provocation anticléricales et antibourgeoises au niveau d'un Buñuel ou d'un Pasolini. Ou l'on voit que les nains n'ont pas les qualités qu'on leur prête (-:
Synopsis : La vie du compositeur Jon Leifs dans les années 30.
Jon Leifs, compositeur islandais, est marié a une pianiste virtuose juive allemande. Ils vivent a Berlin avec leur 2 filles. Typé "aryen", il se retrouve ballotté entre le ministère de la propagande nazie, qui lui proposent d'interprêter - enfin - ses propres oeuvres, et les SA qui terrorisent sa famille.
Avis : le sujet est traité de manière assez bateau, avec quelques métaphores clichesques et des longueurs. Mais la photo est a mourir, avec des jeux de reflets et de clair-obscurs magnifiques. Le mariage entre l'esthétique et la musique de Leifs est superbe.
Synopsis : L'histoire vraie du présentateur de télévision Enzo Tortora.
Tortora est accusé par des repentis de la Camora d'avoir participé au traffic de drogue. Arrêté, il se retrouve coincé entre une justice qui veut faire de lui un exemple et des mafieux qui prennent un malin plaisir à faire tomber un grand.
Avis : un montage intéressant, avec en parallèle la préparation du procès en appel par l'avocat, et des scènes retraçant l'arrestation, la garde à vue, la prison et le procès en première instance. Un bon rythme.
Synopsis : interview de William Wyler trois jours avant sa mort, montée avec des images de films et des interviews d'acteurs (Gregory Peck, Bette Davis...), de scénaristes et de réalisateurs (John Huston, Billy Wilder).
Avis : drôle, court, intéressant... La rencontre avec Catherine Wyler, la fille de William, fut riche d'anecdotes sur la vie de ce natif de Mulhouse et le Holywood de cette époque.
Synopsis : durant la révolution russe, Jeanne Ney tombe amoureuse d'un jeune bolchevick, Andreas. Elle retourne en France travailler chez son oncle, un détective privé. Andreas est envoyé en mission en France et la retrouve. Cependant, Gabrielle (Brigitte Helm), la cousine aveugle de Jeanne, est courtisée par Chelibjew, un escroc qui a connu Jeanne en Crimée, et qui en veut a la fortune de son oncle...
Avis : un mélo avec des longueurs. Mais des moments tres drôles, notamment des allusions sexuelles (toujours chastes !)...
Synopsis : en 1077, trois clans s'opposent. Celui d'Eric, de la ferme de Kross et de l'Évêque. Meurtres, incendies, alliances...
Avis : un moyen âge très sombre, sale et sauvage, qui me paraît assez bien coller avec une réalité historique. Malheureusement, la musique ne correspond pas du tout et est énervante, et la fin s'éternise et perd en crédibilité. Les paysages sont magnifiques.
Synopsis : deux officiers de l'armee francaise, le lieutnant Saint Avit et le capitaine Morhange, se rendent en mission de renseignement dans le sud du Sahara. Ils y decouvrent l'Atlantide, engloutie sous les sables, et régie par la déesse Antinéa (Brigitte Helm).
Avis : du fantastique minimaliste. Un trio amoureux classique - 2 hommes, 1 femme, l'amour croise -, un huis-clos dans un labyrinthe. Très contemplatif et des longueurs...
Synopsis : Alexei Varakine, ingenieur moscovite, est envoyé en mission dans une petite ville de province. Là, la situation bascule dans l'absurde, il se trouve temoin du suicide d'un cuisimier danseur de rock dont tout le monde croit qu'il est le fils, et il s'aperçoit qu'il ne peut pas quitter la ville...
Avis : un excellent délire, entre Buñuel et la 4ème dimension. Le tout sur le fond de l'URSS d'avant la perestroika.
Synopsis : un schizophrène se prend alternativement pour l'assassin du tsar Alexandre II ou bien celui de Nicolas II. La précision de ses "souvenirs" est troublante, et il présente des stigmates de ces funestes personnages. Un médecin (Malcolm MacDowell) qui désire le guérir veut le convaincre qu'il est, lui, Nicolas II. Mais l'identification va étrangement loin...
Avis : le film montre alternativement des scènes dans l'hôpital psychiatrique, et des scènes historiques des moments précédant les assassinats. Au début, l'histoire se passe dans l'hôpital avec quelques flashes dans les fantasmes du schizophrène (ou bien dans le passé ?), puis, la tendance s'inverse, et à la fin du film, l'histoire se passe durant la révolution russe, avec des flashes dans le "futur" (l'hôpital)... Des personnages ayant une épaisseur psychologique, d'excellents acteurs, des images superbes, un montage ingénieux...
Synopsis : au XVIIème siècle, le Japon voit assez mal les missionaires européens. Quatre adolescents orphelins, élevés par des prêtres catholiques portuguais, sont choisis pour être les ambassadeurs culturels du Japon en Europe. Après huit ans de voyage, ils reviennent et deviennent prêtres à Nagasaki. Cependant, le Shogun décrète l'interdiction du catholicisme au Japon et les persécutions commencent.
En 1996, Jane Powell (Géraldine Chaplin), représentante de l'Union Européenne, vient à Nagasaki, où elle a passé une partie de son enfance, pour acheter un opéra composé en l'honneur des quatre prêtres martyrs...
Avis : le film est fait d'un montage parallèle entre des scènes se déroulant dans le Japon moderne et au Japon médiéval. J'ai bien aimé (faut dire, je suis un fan des films japonais, avis donc 100% subjectif...)
Synopsis : Fenix vit comme un singe au fond d'un asile. Il se remémore les événements tragiques de son enfance où son père trouva la mort et sa mère perdit ses deux bras.
Sorti de l'asile, il commet des meurtres rituels sur des femmes : ses mains sont devenues les mains de sa mère, c'est elle qui commande leurs actions...
Avis : un film complètement fou, sanglant. Jodo nous emmène au plus profond de l'imaginaire d'un psychopathe... Un film tout en symboles et en métaphores.
Synopsis : Metropolis : une ville souterraine où habitent et travaillent les ouvriers, et une ville haute avec des jardins et des lieux de plaisir pour la classe dirigeante. Maria (Brigitte Helm), une jeune femme, prêche la réconciliation auprès des ouvriers et organise des réunions dans les catacombes auxquelles ils s'y rendent en secret. Maria amène des enfants voir les jardins d'au-dessus. Freder Fredersen, le fils du tyran de Metropolis, tombe amoureux d'elle et décide de la suivre. Il découvre l'exploitation, le monstre-machine qui dévore les ouvriers...
Avis : le film fondamental de la science fiction, dont les idées et les images ont été reprises dans de nombreux films : Pink Floyd - the Wall, Blade Runer, Le 5ème élément...
Il appartient à la mouvance expressionniste, avec ses décors aux perspectives étonnantes. Le début contient sans doute les plus belles images de l'histoire du cinéma de science-fiction, tant au niveau de l'intention que de l'esthétique.
Le scénario est parasité par Thea von Harbou, à l'époque femme de Fritz Lang et future collaboratrice du régime nazi... D'où certaines idées comme la collaboration de classe.
L'accompagnement de musique électronique correspond parfaitement à l'esprit du film, et est plus intéressante à mon goût que la partition "classique" réenregistrée en 1995...
N.B. : Il s'agit là de la copie magnifique de 1995, recomposée à partir des différentes copies connues et de photos de tournage ;
on estime qu'un quart du film est définitivement perdu, du fait des mutilations successives dues aux censures de l'époque.
Synopsis : un préadolescent au sortir de la guerre d'Espagne.
Il découvre ses premiers désirs sexuels dans une famille catholique très croyante et supportant la répression anti-rouge.
Il apprend que sa mère à dénoncé son père aux franquistes.
Avis : une succession de fantasmes crus d'un adolescent. Les scènes vécues se mêlent aux fantasmes sexuels, fantasmes de torture, souvenirs de son père aimé et absent, fantasmes de rebellion... Des images choc et folles, un voyage dans l'âme de cet adolescent.
Synopsis : Glenn Griffin (Humphrey Bogart) est un prisonnier qui s'est évadé avec son frère, Hal, et un benêt rustre, Chuck. Glenn veut se venger du shérif qui l'a arrêté. Ils s'introduisent dans la maison des Hilliard, une famille modèle, et les retiennent en otage en attendant qu'une complice leur livre de l'argent. Une longue nuit d'angoisse commence pour les Hilliard...
Avis : un bon suspense. Moralité : le système qui consiste à élire les shérifs n'est peut-être pas le meilleur, et les braves garçons rangent leurs vélos /-:
Synopsis : des vies se croisent, on passe d'une personne à l'autre, en restant de quelques secondes à cinq minutes sur chaque individus.
Des joies, des peines, des situations loufoques...
Leur point commun ? Ghengis Khan, un souvenir d'enfance dans un restaurant, ou bien la pleine Lune qui éclaire cette nuit la Russie ?
Avis : on passe d'un personnage à l'autre par le regard, à quelques exceptions près (un travelling, la radio, le téléphone). Un film picaresque qui rappelle parfois Le Charme discret de la bourgeoisie ou bien Le Fantôme de la liberté de Luis Buñuel. Des acteurs formidables.
Synopsis : Ellen, une jeune femme de trente ans, sort de cinq années de prison. Elle cherche à recontacter Katrin, sa meilleure amie, mais celle-ci la rejette. Que s'est-il passé cette nuit tragique il y a cinq ans, et que cherche exactement Ellen en refaisant le trajet ?
Avis : un film axé sur les relations complexes entre les deux femmes. Quelques prises de vue intéressantes (un champ-contrechamp en changeant la mise au point entre Ellen et le reflet de Katrin dans un miroir), une mise en parallèle intéressante entre le présent et le passé. Une première oeuvre très aboutie et intéressante.
Synopsis : Alexei Beglov était un danseur de claquettes célèbre des années 50. Tombé dans l'oubli, il est maintenant répétiteur pour un ballet moderne. Un jeune homme sans talent veut apprendre les claquettes. Ce faisant, il remue des souvenirs et des regrets.
Avis : un très beau film sur la vieillesse et sur l'oubli, avec quelques situations comiques et des vrais morceaux de comédie musicale.
Synopsis : Messala, le nouveau consul romain de Judée, veut mater les juifs mécontents, et veut briser leur foi naissante envers Jéhova, leur nouveau dieu, que prêche un jeune rabin de Béthléem. Pour montrer son autorité et terroriser les juifs mécontents, il accuse à tort son ami d'enfance, Juda Ben Hur (Charlton Heston), prince de Judée. Il arrête sa mère et sa sur, Miriam et Thirza, et l'envoie aux galères. Ben Hur promet de revenir se venger.
Avis : le prototype même du peplum. Tout le monde a en tête la fameuse course de char dans l'arène, récemment copiée par George Lucas, ou encore la bataille navale. Avec des vrais morceaux de mélo.
Synopsis : Camille, une adolescente de 14 ans, tombe amoureuse de Jean-Louis, un professeur de français de 37 ans et collègue de son père. Alors que leur relation se noue, elle s'entiche également de Samuel, un jeune dealer ancien élève de Jean-Louis.
Avis : frais, léger, drôle.
Synopsis : le narrateur est un vidéaste de Shanghai. Il tombe amoureux de Meimei, une fille qui disparaît parfois pendant plusieur jours sans raison. Elle lui raconte l'histoire de Mardar, un coursier qui cherche inlassablement son amour perdu. Lors d'une des absences de Meimei, il s'imagine quelle pourrait être l'histoire de ce Mardar, jusqu'au moment où la réalité rencontre les fantasmes.
Avis : l'histoire du vidéaste est filmée en caméra subjective alors que ses fantasmes sont filmés en caméra objective, ce qui introduit un contraste intéressant. Le montage et la narration sont très intéressants. Il a été tourné de manière clandestine, bien que le contenu soit inoffensif. Ce film devrait plaire à ceux qui ont aimé Chungking Express, avec les Mamas & Papas en moins et la Zubrowska en plus.
Synopsis : un alchimiste (Alejandro Jodorowsky) aide un vagabond dans sa quête de l'immortalité. Pour y parvenir, il doit s'allier à sept capitaines d'industrie, qui sont implantés chacun sur une planète du système solaire. Il doivent se rendre sur la Montage Sacrée pour y renverser les neuf immortels qui y règnent.
Avis : un film sur les symboles et leur destruction, sur l'illusion et sa démystification.
Les 7 compagnons sont à la tête chacun d'un des fléaux de l'humanité : l'un fabrique des cosmétiques et de la beauté artificielle, l'autre des armes, un troisième des jouets d'armes pour élever les enfants dans l'idéologie de la guerre.
La première demi-heure est assez difficile à avaler, mais dès que le vagabond entre dans la tour, le film commence à se structurer.
Je retiendrai particulièrement la reconstitution de l'attaque de Mexico par les conquistadores avec des crapeaux, sur fond d'une musique ressemblant aux musiques nazies (avec comme paroles "eins-zwei-drei-vier-fünf", 1-2-3-4-5). L'on apprend également que la double distillation de la merde donne de l'or...
Synopsis : André (Fernando Rey) a 50 ans, et est en instance de divorce. Il est dans la maison héritée de ses parents dans une station balnéaire. Il se remémore ses souvenirs d'enfance passés dans cette maison au début de la guerre d'Espagne, et les derniers instants de la vie de sa mère. Il entretient également une liaison avec une jeune femme.
Avis : long, lent, chiant.
Synopsis : Pietro est surveillant d'un magasin à Milan. Divorcé et père d'un garçon, il tombe amoureux d'une jeune romanichelle, Pabe, qui vient voler dans le magasin. Les Roms voient d'un très mauvais il l'intérêt du gadjo et battent Pabe. Pietro décide donc d'enlever Pabe et de l'épouser, comme c'est l'usage chez les Roms. Ils se réfugient dans le Sud.
Avis : une tranche de choc culturel, dans un sens comme dans l'autre, une couche de racisme, un film intéressant et pas trop clichesque.
Synopsis : Max (Gene Hackman) et Lion (Al Pacino) se rencontrent sur la route. Le premier est un grand gaillard bagareur et légèrement monomaniaque : il veut créer une entreprise de lavage de voitures. Le second est assez fluet et se sort des situations par le rire. Ces deux vagabonds voyagent avec chacun leur but : Max veut aller chercher son argent pour l'investir dans l'affaire, et Lion veut voir son ex-amie et son enfant qu'il ne connait pas.
Avis : un film émouvant et drôle, un excellent road movie. Le couple "classique" à la Laurel et Hardy est très efficace.
Synopsis : Joanna (Audrey Hepburn) et Marc Wallace forment un "vieux" couple (12 ans de marriage). Lassés, se disputant de plus en plus, ils songent au divorce. En voyage sur la Côte d'Azur, ils se remémorent trois voyages sur le même trajet. Quand ont-ils commencés à se disputer ? Quels furent leurs moments de bonheur ? Cela vaut-il le coup de s'accrocher ?
Avis : le montage est très intéressant : les trois voyages sont mis en parallèle, on passe d'une temporalité à l'autre par un lien géographique (les deux voyages sont passés par là) ou bien une situation similaire. Distrayant.
Synopsis : Lam, possesseur d'une 2CV nommée "Cocorico", et son apprenti Tallou, veulent aller acheter des poulets dans les villages de la brousse pour les revendre à la ville. Damouré, un opportuniste, se joint à eux pour ce voyage d'un jour, en espérant faire des affaires juteuses.
Mais tout un tas d'événements se mettent en travers de leur chemin, dont un "diable" et le fleuve à traverser. Le voyage s'éternise.
Avis : un voyage à travers le Niger, son mode de vie et ses croyances, avec des moments très drôles. Un peu long par moments.
Synopsis : Kowalski est un ancien flic et ancien pilote de course. Il livre maintenant des voitures. Il décide de livrer une Dodge de San Francisco à Denver (plus de 1 500 km) en 15h. Il est pris en chasse par la police. S'engage alors une course poursuite à travers les différents états. Il est soutenu dans sa course par un animateur radio.
Avis : une course poursuite d'une heure et demie, avec des vrais morceaux des années 70, comme par exemple une femme nue sur une moto dans le désert. L'animateur de radio est un vrai allumé pour qui Kowalski est le dernier esprit libre américain face aux forces de police nazies. Une bonne tranche de délire, plus de 25 ans avant Taxi...
Synopsis : Willie Parker, un truand anglais, dénonce ses complices en échange de la liberté. Il vit incognito en Espagne. 10 ans plus tard, ses ex-complices sortent de prison ; ils engagent Braddock (John Hurt) et Myron (Tim Roth), pour qui c'est la première mission. Ils enlèvent Parker et traversent l'Espagne en direction de Paris. Parker, qui s'est préparé depuis 10 ans à ce dénouement, reste d'un calme olympien et s'amuse à pousser ses ravisseurs à l'erreur.
Avis : un excellent rythme, ponctué par la guitare magique de Paco de Lucia. La manipulation dans toute sa splendeur.