Voici comment l'on peut représenter la déformation dans un monocristal. Les atomes sont empilés selon un réseau ; dans ce réseau, on peut représenter des plans denses, c'est à dire des plans géométriques contenant de nombreux atomes par mm2.
Fig. 1-10 : exemple de plans atomiques denses dans un cristal
La déformation va correspondre à un glissement des atomes dans l'un de ces plans. On voit bien que dans un plan dense, le glissement minimal redonnant une configuration conforme au réseau est plus petit que dans un plan peu dense, où les atomes sont éloignés.
Fig. 1-11 : le glissement minimum est plus petit
dans un plan dense
On retrouve ainsi l'image du jeu de carte, ce modèle est donc compatible avec le fait que la déformation plastique se fait sans changement de volume (déformation isochore).
Ce modèle explique également l'apparition de ligne de glissement sur les éprouvettes à faces planes : le glissement selon certains plans donne l'apparition de marches en surface, ce que l'on voit comme des lignes.
Fig. 1-12 : déformation par glissement selon un plan atomique
et formation d'une marche