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Pyramide de Maslow
Application au secourisme associatif - 2


2 -- Abord d'une victime

La démarche enseignée pour les premiers secours suit la hiérarchie de Maslow :

  1. besoin de maintien de la vie :
    1. protection (supprimer ou écarter le danger)
    2. bilan vital (évaluer l'état de la personne)
    3. gestes de première urgence (maintenir les fonctions vitales)
    4. alerte, permettant d'assurer la continuité de la prise en charge (conseils médicaux, demande de renforts, d'évacuation, préparation de la réception à l'hôpital)
    5. surveillance des fonctions vitales
  2. besoin de sécurité : rassurer, expliquer ce qui se passe, dialoguer pendant les soins, l'attente des renfort, le transport...
Dans le cadre des premiers secours, seuls les deux premiers niveaux peuvent être satisfaits. Notons que l'on ne peut pas satisfaire tous les besoins de niveau 1, car il ne faut pas donner à boire ni à manger à un blessé ; ceci illustre bien le décalage entre impression et réalité : la victime a l'impression que boire va améliorer son état, alors que cela risque au contraire de compliquer la prise en charge (risque de vomissements, retard de la sédation et de l'anesthésie).

Les autres niveaux (3 à 5) seront satisfaits lorsque la personne sera sur la voie de la guérison, soit par le personnel soignant, soit par l'entourage de la victime (famille, amis, retour à une activité normale), soit par un psychologue.

Mais on voit que le niveau 2 est fondamental, le fait de rassurer, réconforter, participe de manière importante au bien-être de la victime, ce qui permet de réduire la douleur ressentie, ralentir le rythme cardiaque, garder conscience... et donc participe au maintien des fonctions vitales.

Certaines personnes ne présentent pas de détresse vitale, mais nécessitent tout de même d'être rassurées ; l'accident ou le malaise a provoqué une peur (de perdre la vie, d'être handicapé...), il faut donc s'attacher à satisfaire le niveau 2 - besoin de sécurité - avant que ces personnes puissent «passer à autre chose». Ceci vaut aussi pour l'entourage de la victime, notamment les enfants.

Le fait que le secouriste porte une tenue distinctive peut jouer un rôle positif, en donnant une stature rigoureuse inspirant confiance (qui sait si la victime ne craint pas que l'on profite de son état pour la voler). Ce n'est cependant pas absolu, dans un contexte de rejet de l'autorité, il vaut mieux être en tenue moins stricte (mais propre et correcte...) que de «porter un uniforme» ; la tenue est un outil, qui doit être adapté au contexte de l'intervention (risque matériel, contexte social...).

Liens

Notons que tout ceci se retrouve dans les 14 besoins fondamentaux qu'assurent les actes infirmiers (précisés par Virginia Henderson).
Si le lien ne marche pas, vous pouvez trouver le texte sur infiweb.org.

Quelques conseils sur l'abord d'une victime.

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